mardi 2 décembre 2025 - 00:00
Deux ailes du repentir ; la faveur de Dieu et l’action de l’homme

Hawzah/Le repentir véritable ne se limite pas à un voyage ou à des actes extérieurs ; son fondement est un regret authentique au plus profond de l’être. C’est Dieu qui accorde la faveur du repentir, puis Il l’accepte de l’homme. L’imploration du pardon et l’invocation sont des moyens de renforcer ce regret, mais la base du repentir est la transformation du cœur et de l’esprit.

(A.P.Hawzah) -Le professeur Fatemi-Nia, dans l’un de ses discours, a abordé le sujet du « repentir ; le retour véritable et le regret authentique », que nous vous présentons, chers intellectuels.

La porte du repentir est ouverte, mais pas dans un sens ordinaire et superficiel. Certaines personnes disent : « Je commets tel péché et ensuite j’irai à La Mecque pour me repentir ».

Il faut noter que ce genre de propos ne reflète pas le véritable concept du repentir et est fondamentalement erroné.

Le repentir ne consiste pas à se tromper soi-même en pensant : « Je vais dans tel lieu, donc mon péché sera pardonné ».

Le fondement du repentir est un regret véritable, et ce regret naît à l’intérieur de l’homme ; vous et moi n’avons pas de prise directe sur son apparition.

Des exemples concrets éclairent ce point : une personne dit avoir « envoyé une imploration du pardon » hier soir, mais elle ne comprend pas le sens véritable de l’istighfâr (imploration du pardon). L’istighfâr et le repentir ne sont pas un acte purement verbal ; c’est une transformation réelle du cœur et de l’esprit de l’homme.

Le regret fait partie des états intérieurs de l’homme ; comme la peur, l’effroi ou le sentiment de culpabilité.

Aucun de ces états ne dépend de la volonté directe de l’homme ; des conditions et des causes extérieures doivent être réunies pour qu’il éprouve du regret.

Un exemple qui montre comment les conditions créent le regret : supposons qu’une personne veuille acheter un tapis pour sa pièce, et qu’elle apprenne plus tard que cet objet appartenait à un orphelin.

Ce fait seul crée en elle les conditions du regret ; elle sent qu’elle doit réparer son acte, et c’est le début d’un repentir authentique.

De même, la peur et l’effroi font aussi partie des états intérieurs de l’homme.

Autre exemple : une personne sur une île est confrontée à un scorpion noir ; cette peur est naturelle et incontrôlable, mais elle provoque un éveil et un regret chez l’homme. La joie, le chagrin et le regret sont tous des états intérieurs de l’être humain sur lesquels il n’a pas de maîtrise directe.

Beaucoup pensent que le repentir nécessite un voyage vers un lieu particulier pour que le regret naisse ; mais la vérité est que le regret doit se former dans le cœur même de l’homme, et non dans un lieu.

Quiconque souhaite se reprendre et examiner ses actes et ses pensées peut préparer en son cœur les prémisses du regret.

Son Eminence Allameh Tabatabaï (Que Dieu lui fasse miséricorde) dit : « At-Tawwâb » a deux significations.

L’une est l’un des Noms de Dieu, signifiant « Celui qui accepte abondamment le repentir », mais dans son autre sens, At-Tawwâb est Celui qui accorde à l’homme la faveur (tawfîq) de se repentir et qui accepte son repentir.

Il dit : « Nous faisons un repentir et Dieu en fait deux ; notre repentir s’insère entre deux repentirs de Dieu ». Ce qui signifie :

1. Dieu accorde d’abord à l’homme la faveur du repentir et suscite en son cœur une aspiration. C’est le premier repentir de Dieu.

2. Ensuite, l’homme se repent et Dieu accepte son repentir. C’est le second repentir de Dieu.

Le repentir authentique est une affaire entre l’homme et Dieu.

Il est important de savoir que le fondement du repentir (tawba) et du retour à Dieu (inâba) est un regret véritable.

Ainsi, lorsque l’homme est pris de regret, l’istighfâr, l’invocation et la prière viennent en réalité compléter ce regret et en sont l’ornement. S’il n’y a pas de regret authentique, aucun repentir n’est valide.

Par conséquent, le repentir et le retour véritable ne se résument pas à des actes extérieurs ou à un voyage vers un lieu spécifique ; c’est l’éveil d’un regret intérieur, la prise de conscience de son erreur et l’effort pour se corriger qui constituent le fondement du repentir.

L’istighfâr et l’invocation sont des outils pour renforcer ce regret et le maintenir, mais le regret lui-même est la base et le fondement du repentir.

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